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Remarques sur le Congo Brazzaville

Ce blog se veut avant tout un espace de réflexion sur mes aventures en terre congolaise... C'est aussi une façon de garder le contact ou d'en créer, alors surtout, écrivez-moi! Au plaisir de vous lire... J'oubliais, ce blog est un projet multilingue...

I created this blog as a space of reflection on my experiences in Congo Brazzaville. The point is also to stay in touch or to create new contacts, so please do write me! Also, this is a multilingual project, so go ahead in the language of your choice (English, French or any other latin languages should be fine). Looking forward to reading you...




vendredi 13 mai 2011

Rencontre avec les bonobos...

Sanctuaire des bonobos...
À une heure de route de Kinshasa, ce sanctuaire recueille les bébés bonobos orphelins. En général, le petit a perdu sa mère aux mains de braconniers qui chassent ces singes pour les vendre sur les marchés de « viande de brousse ». Certains bébés sont aussi attrapés pour être vendus comme animaux de compagnie.

Au sanctuaire, les bonobos sont soignés et gardés en captivité quelques années avant d'être relâchés dans la nature.



Le sanctuaire permet aussi d'étudier le comportement de cette espèce de primate, qui se ne se trouve nulle part ailleurs que dans le bassin forestier du Congo.


Le bonobo est l'animal dont le code génétique présente le plus de ressemblence avec celui de l'humain (environ 99%). Quelques minutes d'observation suffisent d'ailleurs à identifier des expressions et comportements qui nous rappellent les nôtres!



Les bonobos vivent en société selon un mode d'organisation matriarcal. Ils sont pacifiques et la sexualité joue chez eux un rôle de régulateur social. Ils s'adonnent à des comportements hétérosexuels et homosexuels débridés qui leur servent, selon les chercheurs, à désamorcer les conflits potentiels.








Alors que leur population était estimée à 100 000 individus en 1980, ils ne seraient aujourd'hui qu'environ 10 000 à 20 000.

Le sanctuaire, fondé en 1994, a fait l'objet d'un film qui est sorti cette année.

mardi 5 avril 2011

Souvenirs de voyage au coeur de la forêt équatoriale

Survoler la forêt est comme un rêve. Le petit avion bimoteur s'est élancé dans un bruit assourdissant, enlevé par le pilote et le copilote, avec à son bord un mécanicien (c'est rassurant) et 6 passagers. Maintenant, en dessous, tout est vert, un tapis chatoyant sur lequel se dessine de temps à autre des sillons ocre; ces routes de terres sont le seul signe de la présence de l'être humain au milieu de ces étendues pratiquement vierges. Des cours d'eau et lacs aux formes hétéroclites dessinent aussi des masses plus sombres dans ce paysage: formidable réseau de voies naturelles tracées au coeur de cette nature hostile. En dessous de nous, un affluent du fleuve Congo, large et majestueux, délimite la frontière entre les deux pays du même nom. Le fleuve est parsemé de bancs de sable... son niveau d'eau est à son plus bas en cette saison, au point que la navigation y est difficile, voire impossible.



Soudain, l'avion décélère et le tapis vert devient moins uniforme. Au fur et à mesure que l'on se rapproche du sol, les palmiers, les cimes d'arbres desséchés et les marécages se laissent deviner. Au moment où l'on croit que le train d'atterrissage s'apprête à effleurer ce tapis de verdure, la piste apparaît au milieu de nulle part. Surprise, le comité d'accueil au sortir de l'avion est composé de pygmées. Le pilote m'explique que ces habitants de la forêt viennent souvent accueillir l'avion, une distraction comme une autre après tout, surtout que cette piste n'a été réhabilitée que récemment.



Je pose le pied dans la Likouala, un département enclavé du nord-est du pays, en plein coeur de la forêt du bassin du Congo, le deuxième massif de forêt tropicale après l'Amazonie. Je me sens privilégiée d'être là où très peu d'autres ont la chance ou les moyens de venir.


Famille de pygmées devant leur case avec leur pirogue. Difficile de savoir combien d'autochtones vivent encore aujourd'hui en Afrique Centrale. Ils ont été décimés avec le temps et soumis à la servitude par les peuples Banthous. Encore aujourd'hui, de nombreux pygmées "appartiennent" à des familles Banthous pour lesquels ils "travaillent" en échange de rémunérations dérisoires.

Les arbres sont effectivement immenses ici... Une des seules activités économique de la région est l'exploitation forestière par de nombreuses compagnies étrangères.



Le bois sert aussi aux habitants de la région pour la construction de maison et la confection de divers objets...

jeudi 31 mars 2011

Malaria Story

My head is so heavy, my neck hurts, I feel electrical sparks in my brain and my whole body is so tired that even climbing a few steps is beyond my capacity... Welcome to malaria world! The disease is endemic in Congo, so I am not really surprised to have caught it. I tried to be careful – i.e. sleep with a net, use insect repellant, avoid short sleeves and shorts at night – but in the end I guess I was just not lucky. Mind you, malaria is very common here, Congolese regularly get it, just like the flu. But since they are exposed to the parasite since their birth, they develop a natural immunity... Hence, the disease is generally trivialised; but it does not mean that it does not kill. Most people here will tell you they know someone who died of malaria. But few apply preventive measures, that is just the way it is, in a culture which is predominantly fatalistic and where people have very limited means to protect their houses/shelters against insects.

Foreigners who come to Congo generally take preventive treatments, but these are not 100% effective and their side effects can be rebarbative. Doctors have different approaches. Some do not recommend preventive treatments for long stays, others recommend it anyway. In the end, to each his own decision! The bad news is that the parasite prevailing in Congo, Falciparum, is the most dangerous, the one responsible for the deadly cerebral malaria, if not treated. The good news is that if treated, the parasite should not trigger further episodes contrarily to other existing malaria types...

jeudi 24 mars 2011

Reconnecting...

Je reprends ces pages après 2 mois d'absence de la blogosphère... il faut dire que la notion du temps ici est un peu différente... Et puis, ici, on dirait que les barrières se multiplient dès que vous entamez un projet; dans ce cas-ci, par exemple, il faut préciser que l'accès à internet n'est pas très facile. Il y a bien quelques cybercafés, mais souvent ils ferment assez tôt, comme tout le reste d'ailleurs! Après 18h ou 19h, difficile de trouver une boutique ouverte! Mais je reviendrai sur les heures d'ouvertures dans un prochain post, je parlais de l'accès à internet. Difficile en effet. Outre les cybers, on peut bien sûr espérer avoir un accès à domicile. Mais cela reste l'apanage des plus privilégiés.... Une connexion de base pour un accès illimité commence à 60 $ ÉU par mois, c'est-à-dire le prix d'un loyer pour une chambre dans un des quartiers populaires de la capitale. Et à ce prix là, vous avez une connexion d'une lenteur extrême (56 Kb) via le réseau de téléphonie cellulaire – rappelez-vous les débuts de l'internet et les connexion dial-up avec les modem 56K! Autant dire qu'avec ce débit, vous êtes coupés de la plupart des fonctionnalités modernes du web... Alors pour être vraiment « connecté » il vous faut délier les cordons de la bourse... Les services « haute vitesse » proposés peuvent vous faire sourire (128 – 256 Kb) mais leurs prix (150 à 300 $ ÉU/mois) vous font plutôt rire jaune... Ainsi en est-il de la fracture numérique... La République du Congo et ses citoyens sont absents du web ou presque. À croire que cela arrange les autorités: auraient-elles choisi de ne pas investir dans les infrastructures afin d'éviter que la « masse » ne se connecte? À suivre l'actualité ces jours-ci, l'hypothèse ne semble pas sans fondement...

mardi 25 janvier 2011

Pointe Noire en images

Pointe Noire: capitale économique du Congo. Petite ville en bord de mer, port commercial, chef lieu des entreprises pétrolières qui pompent des millions de litres grâce à leurs plateformes que l'on aperçoit facilement au large... Pointe Noire qui n'a pas été touchée par la guerre et qui a conservé de nombreux bâtiments coloniaux... D'ailleurs, les "mundélés" (blancs) sont plus nombreux ici qu'à Brazzaville. Malgré tout, les deux villes se ressemblent, avec leurs quelques avenues goudronnées, les restaurants et les hôtels tenus par les Libanais, les boutiques des ouest-africains, la cité, le grand marché... Ah, j'oubliais, la différence fondamentale: ici, taxis et mini-bus sont bleus plutôt que verts!!


Le lavage... à la main. Pas de machines ici. Dès qu'on en a un peu les moyens, le recours à une ménagère est pratiquement inévitable...


Enfants de la "Cité" (quartiers périphériques).


Commerçant devant sa boutique.


Vendeuses de fruits au Grand marché.


Ici, tout se transporte sur la tête: le bois, l'eau, le manioc...


... même les oeufs!


La gare qui date de l'époque coloniale.



À titre d'info!



Les voies sont libre d'accès pour tous les types de véhicules.


Sans commentaires...


Plage de Pointe Noire avec les vestiges d'un ancien pont.

jeudi 20 janvier 2011

HAPPY BELATED NEW YEAR!!

Ok I have to admit this is the african rythm influence on me, I am wishing you Happy New Year and January is already almost over... Yet I mean it, and I really do hope that wherever you are on this planet, and no matter how impossible your dreams might seem, you do follow them, or at least keep them alive for the right moment to come. Having said that, I'll respond to some questions regarding my previous post, eventhough the answer is only a partial one... Sorry, but actually, I could not find the explanation to the fact that in the middle of Congo, there is a small village called Ottawa... Actually, part of the answer might be that another village close to it is called Cannada (no that is not a typo)... and further down the road, you'll meet Chicago. One of the very few Ottawa resident did tell me that it was another man that came up with the name. I did not succeed in understanding whether there were any canadian projects in the region or whether someone had gone to Canada. That is the way it is here, most of the questions you have will remain unanswered.


A landscape from a the Lefini Natural Reserve not far from Ottawa (4 hours northwest of Brazzaville). In this park, supposedly there are still some wild elephants. Spent two days there without seeing them... Will have to go back!



The Lefini river... Could not get a definite answer from the ecoguards as to whether there are some crocodiles there. Did swim though because the water was so appealing after a hike in the sun!


In every village you'll hear music and see people dancing, just like these kids dancing along a sound system connected to the cell phone relay antenna.


Some kids love to be photographed, while some adults, especially women, prefer to hide. Still have to figure out whether it has to do with specific beliefs.