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Remarques sur le Congo Brazzaville

Ce blog se veut avant tout un espace de réflexion sur mes aventures en terre congolaise... C'est aussi une façon de garder le contact ou d'en créer, alors surtout, écrivez-moi! Au plaisir de vous lire... J'oubliais, ce blog est un projet multilingue...

I created this blog as a space of reflection on my experiences in Congo Brazzaville. The point is also to stay in touch or to create new contacts, so please do write me! Also, this is a multilingual project, so go ahead in the language of your choice (English, French or any other latin languages should be fine). Looking forward to reading you...




mardi 16 novembre 2010

Quelques images de Brazza

Les minibus vert et blanc sillonnent la ville... C'est le transport en commun. Il y a aussi les taxis collectifs et les taxis individuels. Fait à noter: les taxis ont un tarif relativement fixe (1 à 2 $ ÉU la course) ce qui évite le marchandage interminable...


 Sous le soleil plombant, l'ombre devient une denrée précieuse...

Les chantiers qui pullulent en ville obéissent à des normes de sécurité douteuses...  Sur cette image, les travailleurs sont Congolais; mais ici comme ailleurs en Afrique, les Chinois sont très actifs dans le secteur de la construction... service rapide, bon marché, clé en main.  En périphérie de la ville on peut d'ailleurs apercevoir des camps où vivent des centaines de travailleurs chinois. On dit que certains d'entre eux seraient des prisonniers en remise de peine... à vérifier!

Les infrastructures sportives sont rares à Brazzaville... À 35 C, la natation semble de mise, mais il n'y a que 2 ou 3 piscines dignes de ce nom. Le prix d'accès s'ajoute d'ailleurs à la rareté comme barrière à l'entrée. 10 $ ÉU pour faire quelques longueurs, cela demeure l'apanage des expatriés ou des privilégiés.

Agréable découverte... Le dimanche est jour de sortie à Brazzaville. En début d'après-midi, les Congolais se rassemblent dans des guinguettes de quartier pour danser au son des orchestres locaux. La fête n'a pas d'âge, jeunes et moins jeunes se côtoient sur la piste, et la semaine a beau recommencer le lendemain, la musique se poursuit jusqu'aux petites heures!

Quand le Président se déplace...

Circulation difficile ce week-end à Brazza car le Président congolais recevait la visite de son homologue rwandais. Comme c'est le cas à chaque déplacement présidentiel (congolais ou d'ailleurs) des militaires ont envahi la ville. Armes au poing, ils barrent les routes bien avant le passage des convois. Les Congolais suivent ainsi les déplacements de leur leader, sans même devoir lire les journaux! À force de bouchons, et de retards à l'école ou au boulot, certains s'exaspèrent... timidement. Ici, le protocole et la hiérarchie sont rois.

dimanche 7 novembre 2010

Premières observations sur la vie à Brazzaville

Ville calme... tellement calme qu'on a souvent l'impression qu'il ne s'y passe rien... En fait, c'est ce qui ressort le plus souvent ici: l'ennui. Certains me disent même qu'ils travaillent aussi le samedi, histoire de ne pas s'ennuyer, car de toute façon il n'y a rien d'autre à faire. C'est un peu vrai, je pense. À première vue,  pas de cinéma, pas de salle de spectacle, pas de musée, pas de bibliothèque, pas de parc, pas d'espace de loisir... À croire que le Centre culturel français a le monopole des activités socio-culturelles ici. En fait Brazza souffre d'un criant déficit d'infrastructures. Ce qu'on croit basique pour une capitale est un luxe ici, comme l'accès à l'eau courante ou à l'électricité. Les coupures de service sont légion, même au centre-ville. Résultat, on apprend vite à garder des provisions d'eau dans des seaux...et à se laver à l'aide de ces seaux. Pour l'électricité, comme la nuit tombe systématiquement à 18h ici, les bougies et lampes de poche sont nécessaires. Les entreprises, les organisations et les particuliers plus fortunés possèdent tous des groupes électrogènes pour vaquer à leurs occupations quotidiennes; d'un bout à l'autre du pays, les moteurs de ces génératrices tournent sans cesse, brûlant des millions de litres d'essence... un constat plutôt navrant lorsqu'on regarde le potentiel hydroélectrique du pays, notamment de l'immense fleuve Congo qui sépare Brazza de sa voisine Kinshasa. Il y aurait un barrage en réhabilitation, mais il paraît que les travaux accuseraient un certain retard. Quant à l'énergie solaire, ou éolienne: à première vue, rien à l'horizon! Mentionnons au passage que le Congo est un des principaux producteurs de pétrole d'Afrique subsaharienne...

Les routes goudronnées sont aussi l'exception à Brazzaville. Pour peu qu'on sorte des quelques axes principaux, on se retrouve sur des rues en terre, cabossées, qui se transforment en marre de boue à chaque fois qu'il pleut. En voyant ces rues qui constituent le cadre de vie de la grande majorité des Brazzavillois, on comprend pourquoi on croise tant de SUV et de 4x4. Ce n'est pas une question de tape-à-l'oeil, il s'agit bien de pouvoir se déplacer d'un point à l'autre sans y laisser son pot d'échappement ou sans s'enliser. Il est vrai que les gros véhicules parviennent aussi à s'imposer davantage dans une circulation automobile souvent chaotique.


Le calme de Brazzaville a aussi ses avantages... La sécurité qui règne ici est pour le moins surprenante, surtout lorsque l'on sait la guerre qui a ravagé le pays et sa capitale il y a un peu plus de 10 ans. Agréable constat donc: pratiquement pas de vol à l'arraché ou d'agression violente... On peut marcher seul ou prendre un taxi au milieu de la nuit sans problème. Pour les femmes blanches il faut tout de même endurer les regards, le harcèlement et les commentaires plus ou moins grossiers des hommes qui interpellent sans vergogne. Les hommes blancs ne sont pas en reste non plus, constamment sollicités par des femmes qui s'affichent assez ouvertement en tant que prostituées. Le soir, le spectacle offert par certains bars du centre est désolant: une harde de jeunes femmes (parfois très jeunes), vêtues des tenues les plus aguichantes, se livrent une compétition féroce pour les clients. Il n'est pas rare d'y croiser un homme blanc, bedonnant, au front dégarni, aux côtés d'une jeunette pimpante.