Ville calme... tellement calme qu'on a souvent l'impression qu'il ne s'y passe rien... En fait, c'est ce qui ressort le plus souvent ici: l'ennui. Certains me disent même qu'ils travaillent aussi le samedi, histoire de ne pas s'ennuyer, car de toute façon il n'y a rien d'autre à faire. C'est un peu vrai, je pense. À première vue, pas de cinéma, pas de salle de spectacle, pas de musée, pas de bibliothèque, pas de parc, pas d'espace de loisir... À croire que le Centre culturel français a le monopole des activités socio-culturelles ici. En fait Brazza souffre d'un criant déficit d'infrastructures. Ce qu'on croit basique pour une capitale est un luxe ici, comme l'accès à l'eau courante ou à l'électricité. Les coupures de service sont légion, même au centre-ville. Résultat, on apprend vite à garder des provisions d'eau dans des seaux...et à se laver à l'aide de ces seaux. Pour l'électricité, comme la nuit tombe systématiquement à 18h ici, les bougies et lampes de poche sont nécessaires. Les entreprises, les organisations et les particuliers plus fortunés possèdent tous des groupes électrogènes pour vaquer à leurs occupations quotidiennes; d'un bout à l'autre du pays, les moteurs de ces génératrices tournent sans cesse, brûlant des millions de litres d'essence... un constat plutôt navrant lorsqu'on regarde le potentiel hydroélectrique du pays, notamment de l'immense fleuve Congo qui sépare Brazza de sa voisine Kinshasa. Il y aurait un barrage en réhabilitation, mais il paraît que les travaux accuseraient un certain retard. Quant à l'énergie solaire, ou éolienne: à première vue, rien à l'horizon! Mentionnons au passage que le Congo est un des principaux producteurs de pétrole d'Afrique subsaharienne...
Les routes goudronnées sont aussi l'exception à Brazzaville. Pour peu qu'on sorte des quelques axes principaux, on se retrouve sur des rues en terre, cabossées, qui se transforment en marre de boue à chaque fois qu'il pleut. En voyant ces rues qui constituent le cadre de vie de la grande majorité des Brazzavillois, on comprend pourquoi on croise tant de SUV et de 4x4. Ce n'est pas une question de tape-à-l'oeil, il s'agit bien de pouvoir se déplacer d'un point à l'autre sans y laisser son pot d'échappement ou sans s'enliser. Il est vrai que les gros véhicules parviennent aussi à s'imposer davantage dans une circulation automobile souvent chaotique.
Le calme de Brazzaville a aussi ses avantages... La sécurité qui règne ici est pour le moins surprenante, surtout lorsque l'on sait la guerre qui a ravagé le pays et sa capitale il y a un peu plus de 10 ans. Agréable constat donc: pratiquement pas de vol à l'arraché ou d'agression violente... On peut marcher seul ou prendre un taxi au milieu de la nuit sans problème. Pour les femmes blanches il faut tout de même endurer les regards, le harcèlement et les commentaires plus ou moins grossiers des hommes qui interpellent sans vergogne. Les hommes blancs ne sont pas en reste non plus, constamment sollicités par des femmes qui s'affichent assez ouvertement en tant que prostituées. Le soir, le spectacle offert par certains bars du centre est désolant: une harde de jeunes femmes (parfois très jeunes), vêtues des tenues les plus aguichantes, se livrent une compétition féroce pour les clients. Il n'est pas rare d'y croiser un homme blanc, bedonnant, au front dégarni, aux côtés d'une jeunette pimpante.
Je suis content que tu aies suivie les conseils fille et sois surtout prudente dans tes aventures autour du monde!
RépondreSupprimerBisou
Saeed
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerwow.. increible. Sin embargo, por alguna razon no me sorprende.
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires. Cela fait plaisir de vous lire!
RépondreSupprimerPS: Pour les besoins de la cause, je signe Spoutnik...
Thanks for your comments! Please note that my blogger name is Spoutnik..
Gracias por los mensajes!! Pueden llamarme Spoutnik por aqui...