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Remarques sur le Congo Brazzaville

Ce blog se veut avant tout un espace de réflexion sur mes aventures en terre congolaise... C'est aussi une façon de garder le contact ou d'en créer, alors surtout, écrivez-moi! Au plaisir de vous lire... J'oubliais, ce blog est un projet multilingue...

I created this blog as a space of reflection on my experiences in Congo Brazzaville. The point is also to stay in touch or to create new contacts, so please do write me! Also, this is a multilingual project, so go ahead in the language of your choice (English, French or any other latin languages should be fine). Looking forward to reading you...




mardi 5 avril 2011

Souvenirs de voyage au coeur de la forêt équatoriale

Survoler la forêt est comme un rêve. Le petit avion bimoteur s'est élancé dans un bruit assourdissant, enlevé par le pilote et le copilote, avec à son bord un mécanicien (c'est rassurant) et 6 passagers. Maintenant, en dessous, tout est vert, un tapis chatoyant sur lequel se dessine de temps à autre des sillons ocre; ces routes de terres sont le seul signe de la présence de l'être humain au milieu de ces étendues pratiquement vierges. Des cours d'eau et lacs aux formes hétéroclites dessinent aussi des masses plus sombres dans ce paysage: formidable réseau de voies naturelles tracées au coeur de cette nature hostile. En dessous de nous, un affluent du fleuve Congo, large et majestueux, délimite la frontière entre les deux pays du même nom. Le fleuve est parsemé de bancs de sable... son niveau d'eau est à son plus bas en cette saison, au point que la navigation y est difficile, voire impossible.



Soudain, l'avion décélère et le tapis vert devient moins uniforme. Au fur et à mesure que l'on se rapproche du sol, les palmiers, les cimes d'arbres desséchés et les marécages se laissent deviner. Au moment où l'on croit que le train d'atterrissage s'apprête à effleurer ce tapis de verdure, la piste apparaît au milieu de nulle part. Surprise, le comité d'accueil au sortir de l'avion est composé de pygmées. Le pilote m'explique que ces habitants de la forêt viennent souvent accueillir l'avion, une distraction comme une autre après tout, surtout que cette piste n'a été réhabilitée que récemment.



Je pose le pied dans la Likouala, un département enclavé du nord-est du pays, en plein coeur de la forêt du bassin du Congo, le deuxième massif de forêt tropicale après l'Amazonie. Je me sens privilégiée d'être là où très peu d'autres ont la chance ou les moyens de venir.


Famille de pygmées devant leur case avec leur pirogue. Difficile de savoir combien d'autochtones vivent encore aujourd'hui en Afrique Centrale. Ils ont été décimés avec le temps et soumis à la servitude par les peuples Banthous. Encore aujourd'hui, de nombreux pygmées "appartiennent" à des familles Banthous pour lesquels ils "travaillent" en échange de rémunérations dérisoires.

Les arbres sont effectivement immenses ici... Une des seules activités économique de la région est l'exploitation forestière par de nombreuses compagnies étrangères.



Le bois sert aussi aux habitants de la région pour la construction de maison et la confection de divers objets...

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